Étape 1 (25 juin 2020): Ringlikon - Luzern - Langnau i. E. - Liebefeld

Après des années à chercher les grands cols routiers des Alpes, vient une fois le moment de s'occuper de plus petits. Cette année, j'ai décidé de partir de nouveau une fois de la maison. Le premier col rencontré sur ma route n'était donc pas un inconnu: c'était le Whiskeypass, qui comprend quand même 3 virages en épingle depuis Landikon. J'avais ensuite une longue partie de routes presque plates, en passant par Affoltern am Albis, Sins et Root pour arriver à Lucerne. Près de l'hôpital de cette ville, j'ai pris une rue à gauche qui m'a fait monter à un petit col urbain, la Geissmatthöhe. Après être descendu traverser la rivière Reuss, j'ai pris la direction de l'ouest par Littau et Malters. Ensuite, au lieu de faire le détour par la vallée de la Petite Emme, j'ai coupé à travers les montagnes par le col de Rengg pour arriver à Entlebuch. Je suis alors monté de l'autre côté de la vallée vers Habschwanden. Là, j'ai du m'arrêter pour réparer un pneu plat. Aucune cause externe, c'était un défaut de la chambre à air elle-même. Un produit chinois vendu sous une marque européenne, comme je l'ai remarqué par la suite en y mettant une rustine.
J'ai continué à l'envers de la crête et fait un petit crochet vers un col un peu hors de la route, le Heiterloch. C'est plus loin, au Schüpferegg, que je suis repassé du côté Entlebuch de la crête. Après être descendu sur Schüpfen, j'ai suivi la route de Lucerne à Berne, d'abord en montant l'Entlebuch jusqu'à Escholzmatt puis en descendant vers Langnau im Emmental. J'avais dès lors un peu de vent de face. J'ai quitté les vallées à l'embouchure de l'Ilfis dans l'Emme. Mon parcours devenait de nouveau escarpé, avec de petites routes en partie bien raides, par exemple pour arriver au col d'Eggelriedegg. Un peu plus loin, ma route passait par le col d'Hinteregg pour descendre sur Arni. Les cols suivants étaient proches, Tanne, Hammegg et Bulestel. Pour rejoindre le suivant, il fallait d'abord redescendre vers une vallée, à Walkringen, et remonter vers Chrini. Ensuite, entre la vallée de Worb et Berne, il ne restait plus que le Dentenberg, pas haut mais aussi bien raide. Une fois passé cette bosse et être descendu sur Gümligen, il me restait à traverser une partie de la ville de Berne pour arriver chez mon frère Yves et sa famille, qui avaient gentiment accepté que je fasse étape chez eux.

 

Étape 2 (26 juin 2020): Liebefeld - Riffenmatt - Euschels - Grubenberg - Château-d'Oex

De Liebefeld, on est assez vite hors de l'agglomération bernoise: passer par Köniz, prendre à gauche, et c'est déjà le calme. La route monte par le Köniztal puis redescend vers Kehrsatz et plus de nouveau plus de trafic. J'ai tourné à droite vers Belp puis la vallée du Gürbetal. Le temps était agréable et le parcours facile. Depuis Kaufdorf, je suis monté sur le flanc ouest de la vallée pour atteindre d'abord le col d'Oberschönegg puis Plötsch. J'avais ensuite une assez longue descente agrémentée de quelques ponts couverts en bois jusqu'à Rüschegg-Graben. En obliquant là à gauche, je me suis engagé vers la montée de Riffenmatt. La montée n'était pas dure, mais je me suis quand même accordé une pause sur une terrasse de restaurant en arrivant au col. Je ne suis ensuite pas descendu directement dans la vallée de la Singine mais je me suis en direction de Sangernboden, ce qui impliquait de monter un peu avant de redescendre. Et qui m'a permis d'avoir déjà une vue vers mon prochain but, la vallée du Lac Noir. Pour arriver à ce lac, la route montait gentiment depuis Zollhaus. Plus loin, c'était tout différent, plus de route mais un chemin de gravier raide, entrecoupé de nombreux passages très raides avec des plaques de béton formant deux ornières. Mais c'était prévu que cette montée vers le col d'Euschels serait difficile avec mon vélo de tour. Je ne me suis donc pas laissé décourager et j'ai poussé dans les passages les plus raides. Le début, avec la vue sur le Lac Noir, et la fin, avec le col et les montagnes, étaient les plus beaux. Je suis arrivé au col un peu avant une heure de l'après-midi.
Dans la descente vers Jaun, j'ai fait une petite halte à la ruine de Bellegarde. Une fois dans la vallée, j'ai pris la direction du col du Jaun, mais seulement pour un kilomètre environ, car ensuite j'ai pris à droite pour monter par Abländschen vers le col de Grubenberg. C'est une petite route avec très peu de circulation et c'était très agréable de passer par là. Le ciel était de plus en plus couvert et dans la dernière partie de la descente vers Gessenay (Saanen), il a commencé à pleuvoir. Du temps que j'arrive au petit col d'Unterbort, c'était un gros orage. Comme je n'étais plus très loin de mon but, je ne me suis pas fait trop de souci d'être mouillé. En direction de Château-d'Oex, le parcours cycliste officiel n'évite que partiellement les routes à grand trafic, et au prix de plus de dénivellation pour les vélos que pour les autos. À croire que c'est fait exprès pour favoriser les vélos électriques. Quoi qu'il en soit, après Rougemont j'ai retrouvé des routes sèches. C'était le milieu de l'après-midi quand je suis arrivé à Château-d'Oex où mon amie Angelika devait me rejoindre plus tard avec le voiture, venant directement de Zurich.

 

Étape 3 (27 juin 2020): Château-d'Oex - Ayerne - Sonlomont - Château-d'Oex

Pour ce jour, nous avons planifié un tour à deux branches, chacune vers un col. Angelika est montée en voiture jusqu'à La Lécherette. Je l'y ai reetrouvée en montant à vélo. Alors que j'arrivais, la pluie s'est mise à tomber. C'était une chance que ce soit juste au moment où nous pouvions nous mettre à l'abri sous un avant-toit! Si l'averse était forte, elle n'a pas duré longtemps. Un bon quart d'heure plus tard, nous pouvions nous mettre en selle en direction de l'Hongrin. Comme c'était samedi, c'était possible de rouler dans cette zone d'exercice militaire. Nous avons donc profité de la belle route qui contourne le lac, en surplomb. Il y avait de légères montées et descentes, mais ça restait toujours proche de l'altitude de 1400 m. Arrivés au col d'Ayerne, nous avons admiré la Tour d'Aï et la Tour de Mayen. Pour avoir la vue sur la vallée du Rhône et le Léman, il aurait fallu aller plus loin, mais nous sommes retournés par la même route en direction de La Lécherette. Route qui était entre temps en grande partie sèche. À première vue le col suivant, Sonlomont, ne semblait pas beaucoup plus dur puisque seulement une bonne centaine de mètres plus haut que La Lécherette. Sauf que c'était entrecoupé de descentes, et au total ce second aller et retour demandait quand même plus de 300 m de dénivellation, par des montées en partie bien raides. Mais la vue était belle et nous avions le temps. Nous sommes arrivés au col en début d'après-midi. À VTT, nous serions peut-être redescendus vers le lac de l'Hongrin, mais avec les vélos que nous avions, c'était plus sage de refaire la même route dans l'autres sens. Nous avons donc encore une fois rejoint La Lécherette. Et de là nous sommes rentrés à Château-d'Oex chacun par ses moyens: Angelika avec le vélo dans la voiture et moi sur ma bicyclette.

 

Étape 4 (28 juin 2020): Château-d'Oex - Gstaad - Pillon - Gstaad

Le dimanche, le temps était bien couvert et assez frais pour la saison. Nous avons décidé de monter jusqu'au col du Pillon, que je n'avais plus fait depuis 1995. Comme la veille, Angelika s'est d'abord approchée un peu en voiture. Parti à vélo et passant par Rougemont et Saanen, je l'ai retrouvée à la sortie de Gstaad. Et comme la veille, la suite du parcours n'était possible que parce que nous étions en fin de semaine. Rien à voir ici avec l'armée, mais en semaine la route aurait été fermée pour travaux. Heureusement, il n'y avait pas trop de monde qui profitait de l'ouverture et le trafic n'était pas trop fort. Jusqu'à Gsteig, la pente était faible. Ensuite, elle était plus marquée, mais sans véritable difficulté. À midi, nous arrivions au col du Pillon. De là, mon plan aurait été de continuer et de rouler le landemain ev Valais. Mais les prévisions météorologiques étaient très mauvaise, avec de la pluie presque sans arrêt. Alors j'ai décidé de redescendre sur Gstaad et de rentrer avec Angelika en voiture. Elle n'était évidemment pas mécontente de ne pas devoir faire seule toute la route de retour vers Zurich.
Même si elle était un peu écourtée, la 30ème édition de mon tour annuel dans les Alpes m'avait fait voir de beaux paysages et quand même découvrir quelques cols nouveaux pour moi.

PS / 9.7.2020