Étape 1 (11 août 2022): Hasle-Rüegsau - Belp - Schwarzenburg - Plaffeien

Les plans pour mon tour 2022 n'étaient pas très différents des années passées parce qu'il me reste encore quelques cols routiers à faire en Suisse. Ce sont d'une part de petits cols peu connus, mais aussi des cols qu'on ne peut pas, ou pas facilement passer à vélo de route. Dans de tels cas, il faut soit faire un aller et retour, soit passer par des chemins non revêtus. Le départ était à la gare d'Hasle-Rüegsau dans l'Emmental, avec le Löchli et, tout près, Aspi comme premiers cols. Puis Vorderschwendi sur une autre crête un peu plus à l'ouest. Cette région de collines était magnifique, mais la pente des petites routes parfois bien raide. Je continuai ensuite vers l'ouest, où deux petits cols m'attendaient près de la colline du Bantiger. Le premier, Talhöchi, était très joli mais assez raide alors que le second, Stockerehöchi, avait nettement plus de trafic.
J'étais alors dans la banlieue de Berne et je me suis dirigé vers le sud, pour traverser l'Aar en direction de Belp. Après cette petite ville, j'ai pris une petite route qui s'est révélée être extrêmement raide. C'était le début de la plus longue montée du jour, qui m'a conduit jusqu'au col de Gschneit. Là, je me suis offert une petite pause sur la terrasse du restaurant. D'ailleurs, le simple fait de voir les prairies et pâturages brunis par la sécheresse suffisait à donner soif! Ensuite, c'était facile de rejoindre les deux cols suivants, Eggacker puis Brügglensteig. Venait ensuite une belle descente pour traverser la rivière Schwarzwasser, mais ensuite il fallait évidemment remonter de l'autre côté, vers Schwarzenburg. Après le léger col qu'elle fait à Pöschen, la route partait en descente raide vers une autre rivière, la Singine. Du côté fribourgeois, je suis remonté vers le col d'Äbnet pour me diriger ensuite vers son presque homonyme Ebnet. Mais ce n'était qu'un détour, alors je suis reparti vers le sud. Après Tavel (Tafers), j'ai choisi de passer par Rechthalten, ce qui m'a encore fait passer par un col à Berg. Entre temps, il faisait vraiment chaud, mais j'étais déjà en vue du but du jour: Planfayon (Plaffeien).

 

Étape 2 (12 août 2022): Plaffeien - Broc - Les Paccots - Villeneuve

Pour cette deuxième étape, j'ai pu partir à 8 heures et ainsi encore profiter de la fraîcheur matinale. J'ai roulé vers Plasselb en passant par le léger col de Sunehalta. J'ai ensuite pris plein sud et suis monté par une petite route en grande partie en forêt. Vers le haut une section était en gravier, puis les 500 derniers mètres étaient un sentier demandant un peu de poussage. Je suis ainsi arrivé à l'Auta Chia d'Amont et j'ai pu jouir de la vue sur le Val de Charmey. La descente était entièrement sur une bonne route, étroite et raide jusqu'au couvent de la Valsainte, plus large et moins raide ensuite. Je me suis dirigé vers Broc, Bulle, puis les pentes nord-ouest de la montagne des Alpettes. Cette montée était belle mais assez dure, avec des passages très raides et d'autres non goudronnés. J'ai ainsi pu passer le col de Pertuis avant de descendre vers Semsales. De là, c'était une partie très roulante vers Châtel-St-Denis, avec le passage du bassin du Rhin à celui du Rhône à Ayoux.
De Châtel-St-Denis aux Paccots, ça montait sérieusement, puis encore plus vers le col des Joncs. Rien d'attrayant à cet endroit en été. Mon but suivant était de faire deux cols dans la région des Pléiades. J'aurais pu revenir en arrière et faire un grand détour ou continuer et faire un moins grand détour par des chemins de gravier, mais j'ai pris au plus court, par des sentiers demandant environ une demi-heure de poussage du vélo. J'ai ainsi traversé la rivière Veveyse de Fégire par une passerelle avant de remonter de l'autre côté. Après encore quelques parties de gravier, j'ai atteint le col de l'Alliaz, puis un peu plus loin le Creux aux Oies. Il ne me serait pratiquement plus resté que de la descente vers la lac Léman. Mais comme j'étais tôt, j'ai décidé de passer encore par le col de Sonloup, que je n'avais encore jamais fait depuis le vallon de Villard-sur-Chamby. Je suis finalement descendu par Les Avants, Glion et la raide route vers Montreux. J'ai terminé l'étape au bout du lac, à Villeneuve.

 

Étape 3 (13 août 2022): Villeneuve - Chaude - Ecovets - Martigny

De Villeneuve à Martigny, ce ne sont même pas 40 km, mais quand on recherche des cols à côté de la vallée du Rhône, ça peut évidemment s'allonger. Déjà en dessus de Villeneuve se trouve le col de Chaude. Avec un vélo de route, il ne peut pratiquement se faire que sous forme d'un aller et retour. Même si ce n'est pas la façon que je préfère, je voulais y aller. Après seulement 1 km de montée, un panneau indiquait que la route était barrée pour cause de travaux quelques kilomètres plus loin. Aussi pour les vélos? Aucun détail, évidemment. En fait, comme c'était samedi, le chantier était au repos et les barrières mises de côté. J'ai ainsi pu profiter d'une ascension très calme sur une route en grande partie refaite à neuf. En comptant quelques pauses pour faire des photos, il m'a quand même fallu près de 2 heures pour arriver au col et profiter de la magnifique vue sur la vallée, les montagnes en face (en particulier les Dents du Midi) et le Léman. La descente était aussi très belle, mais avec la forte pente, les freins étaient bien mis à contribution.
Les autres cols du jour pouvaient eux se faire par une boucle au départ d'Ollon. Le premier était une des Forclaz de la région. Mais la montée continuait par une petite route pour atteindre le col des Ecovets. C'est dans la descente, à Chésières, que j'ai rejoint une route avec plus de trafic. En passant à Huémoz, je n'ai pas manqué de faire les quelques mètres qui me séparaient du col de Praz Basset. Et la descente continuait vers Ollon. J'y ai rencontré deux cyclistes qui voulaient aller dans la direction du Grand-St-Bernard et nous avons alors roulé ensemble jusqu'à St-Maurice, après quoi nous avons choisi des routes différentes vers Martigny. Comme cette partie du parcours était entièrement dans la vallée, le vent en était un élément décisif. Et comme il faisait beau, le vent soufflait vers l'amont et m'a bien aidé. C'est donc sans trop d'efforts que je suis arrivé à la ville-étape du jour, Martigny.

 

Étape 4 (14 août 2022): Martigny - Croix-de-Coeur - Nendaz - Veysonnaz

Après trois jours de soleil et de chaleur, le temps pour la quatrième étape était couvert. Je suis d'abord monté vers Sembrancher puis Bagnes et Verbier. Cette station était animée par deux différentes manifestations. J'ai continué la montée et trouvé des routes un peu plus calmes. Il était un peu moins de 11 heures que je suis ainsi arrivé à la Croix-de-Coeur. Le ciel était bien foncé et la pluie semblait vouloir arriver de l'ouest. Je n'ai donc pas perdu de temps avant de descendre vers la Tzoumaz. De l'autre côté de la vallée, je suis remonté pour passer en dessus d'Isérables et continuer en direction de Nendaz. Nouvelle descente ensuite dans le val de Nendaz, en partie sur des routes très chaotiques, en partie même sur du gravier. La dernière montée m'a ensuite amené jusqu'à la station de Veysonnaz.

 

Étape 5 (15 août 2022): Veysonnaz - La Forclaz - St-Martin - Sion

Comme dernière étape de ce tour, je voulais encore monter dans le Val d'Hérens. Pour cela, il fallait commencer par descendre vers Vex. En me dirigeant ensuite vers Euseigne, j'ai pu admirer de près les célèbres pyramides du lieu. Peu après Euseigne, j'ai rattrapé un cycliste qui se rendait à Evolène. Nous avons fait toute cette partie du chemin ensemble. J'étais un peu étonné de l'importance de la circulation montante, mais cela s'expliquait par le fait que ce lundi était férié et une fête religieuse se déroulait à Evolène. Plus loin, c'était donc plus calme. Et après Les Haudères, ça devenait plus raide. Je suis sans problème arrivé à La Forclaz, dernier col de ce tour. J'ai bien sûr pris le temps de faire quelques photos de ce village et des paysages alpins qui l'entourent, avant de redescendre dans la vallée. Juste après un tunnel, j'ai obliqué à droite pour monter vers St-Martin, ce qui m'a fait rester sur le flanc droit du Val d'Hérens. Dès Suen, j'entamais uen longue descente qui m'a amené à Bramois. La circulation y était guidée autrement que dans mes souvenirs, mais j'ai quand même trouvé mon chemin pour rejoindre Sion, où se terminait ce beau tour dans des régions si proches mais si différentes de la Suisse.

PS / 19.8.2022