Tour 2023,  14 - 18 juillet

 

Étape 1 (14 juillet 2023): Chambéry - Cochette - Vorger - Albertville

Quand on voyage, on fait souvent de belles rencontres, même si éphémères. Aujourd'hui aux arrêts-fontaines et surtout dans le train qui m'amenait de Genève à Chambéry.
Arrivé au point de départ de mon tour à 11:30, je me suis tout de suite mis en route vers un premier petit col en dessus de Chambéry, le col de St-Saturnin. C'etait heureusement en partie en forêt, donc pas trop chaud. De là, il s'agissait d'aller vers le sud pour rejoindre la vallée de l'Isère et la remonter un peu. Le joli col de Cochette m'attendait ensuite. Après la descente sur Ste-Trinité, je me retrouvai sur une plus grande route, mais heureusement avec une bande cyclable. J'ai retraversé l'Isère. Il faisait vraiment chaud. Vers Grésy, il y avait un chantier avec une déviation indiquée pour les cyclistes... mais seulement en partie. J'ai demandé à trois personnes, mais n'ai pas eu de réponse valable. Après quelques petites errances, j'ai fini par trouver le chemin qui me permettait d'éviter le chantier sans devoir redescendre jusqu'au bord de l'Isère.
Juste avant Albertville, je suis monté vers la gauche vers les cols de Coleron puis du Vorger. Sur ces pentes exposées, il faisait très chaud. La descente en lacets était belle, puis le retour vers Albertville se faisait le long de la rivière (en ignorant un sens interdit insensé puisqu'en fait il ne s'appliquait pas aux vélos).

 

Étape 2 (15 juillet 2023): Albertville - Courchevel - Loze - Moûtiers

Un avis de canicule avait été émis pour la région et je me suis donc mis en selle dès que possible après le petit déjeuner. Je me suis dirigé vers le sud dans la vallée de l'Isère. Ce n'était pas un parcours très intéressant mais au moins il y avait en bonne partie des routes secondaires qui permettaient d'éviter le gros du trafic. Je me suis arrêté à Moûtiers pour réserver une chambre d'hôtel, ce qui me permettait de déposer là ma petite sacoche au lieu de lui faire faire la suite en boucle.
Je me suis ensuite dirigé vers Brides-les-Bains, pour ensuite monter vers Courchevel. Le but du jour était le col de la Loze, goudronné spécialement pour les vélos quelques années plus tôt. J'avais de la chance: le ciel était assez couvert. De toute façon, comme je grimpais, la température ne pouvait elle pas tellement monter. Ce n'est qu'après les derniers bâtiments de Courchevel que la route est réservée aux cyclistes. Une jolie route mais avec des pentes très irrégulières, manifestement conçue plus comme défi sportif que comme un passage utile.
Quand je suis arrivé au col, je remettais au complet ma collection des tous les cols entièrement routiers de plus de 2000 m d'altitude dans les Alpes. Venait ensuite la longue descente. Jusqu'à Méribel, c'etait en partie très raide mais bien sûr encore en très bon état. La suite aussi, ce qui est appréciable pour les bras et les épaules quand il s'agit de reperdre environ 2000 m d'altitude!

 

Étape 3 (16 juillet 2023): Moûtiers - Tra - Roselend - Beaufort

De Moûtiers en direction de Bourg-St-Maurice, il suffit de suivre la vallée de l'Isère, dont cette partie est nommée Tarentaise. Sauf si on a décidé de faire des cols, et alors peu après Pombières on a la possibilité de monter vers Notre-Dame-du-Pré et le col du Tra. C'est une ascension sérieuse mais belle et presque sans trafic. Au village et au col, tout était déjà décoré pour le passage du Tour de France trois jours plus tard.
La descente était très belle aussi, sauf qu'après Mâcot-la-Plagne il y avait plus de trafic. Mais à la hauteur de Bellentre j'ai pu prendre la voie verte jusque presque à Bourg-St-Maurice. Comme il n'était pas encore 11 h, j'ai pu attaquer la montée du Cormet de Roselend avant qu'il fasse trop chaud. Je n'ai pas forcé le rythme et tout s'est bien passé jusqu'au col. Ensuite il y avait plus de monde et surtout plus de véhicules, parqués ou en mouvement. Dans la descente, la vue s'est bientôt ouverte sur le Lac de Roselend, très bleu-vert par ce beau temps. Après avoir contourné le lac, je suis arrivé au col du Méraillet et j'ai continué vers le barrage puis vers le col du Pré. La montée était très jolie mais au col lui même il n'y avait rien d'autre à voir que des voitures parquées. La descente était assez raide jusqu'à Arêches, mais ensuite il n'y avait presque plus à toucher les freins jusqu'à Beaufort, le but du jour.

 

Étape 4 (17 juillet 2023): Beaufort - Croix-Fry - Le Chinaillon

La quatrième étape commençait par la route de la vallée du Doron, en légère descente. C'est à Queige que j'ai tourné à droite pour monter vers la Forclaz de Queige. C'était une petite route bien calme mais quand même un peu raide. Sur l'autre versant, je n'ai pas continué vers Ugine mais suis descendu par les virages en épingle directement vers la vallée de l'Arly. Du bas de la descente jusqu'au début de la prochaine montée à Marlens, j'ai entièrement pu suivre une bonne piste cyclable. Le prochain col sur mon parcours était le col de l'Épine. C'était aussi une petite route avec peu de trafic et une jolie descente coupée par une légère remontée. Au contraire de la veille où j'avais rencontré plus d'autres cyclistes tôt le matin, aujourd'hui leur nombre ne faisait qu'augmenter.
De Serraval, il n'y avait qu'une courte et facile montée vers le col du Marais, puis un descente rapide vers Thônes. Là, il ne fallait pas manquer le virage à droite en direction du col de la Croix-Fry, d'ailleurs emprunté la veille par le Tour de France. Même si je n'aime pas vraiment faire des allers-retours vers des cols, de la Croix-Fry il fallait quand même que j'aille chercher le tout proche col de Merdassier. Facile. La descente vers La Clusaz était belle mais ensuite il y avait beaucoup de trafic par St-Jean-de-Sixtjusqu'au Grand Bornand. Heureusement c'etait bien plus calme en montant vers la Colombière. J'ai profité du passage au Chinaillon pour y faire halte à un hôtel de cette station touristique.

 

Étape 5 (18 juillet 2023): Le Chinaillon - Romme - Bogève - Genève

Il ne me restait donc même plus la moitié de la montée vers le col de la Colombière. Dans la fraîcheur du matin, c'était un simple plaisir. La descente aussi car à cette heure-là il n'y avait encore que peu de véhicules sur la route. Et puis si je ne venais de faire que la moitié de la montée, je n'ai aussi fait que la moitié de la descente. Au Reposoir, en effet, j'ai pris la route qui monte à Romme, une montée régulière avant un replat pour les deux derniers kilomètres. La descente vers la vallée de l'Arve était assez raide, avec des virages en lacets. Après avoir traversé l'Arve près de Cluses, j'ai pu prendre une voie cyclable le long de la rivière. Je l'ai quittée pour me diriger vers Marignier puis St-Jeoire. De là, la route montait en pente douce vers Onnion, mais ensuite ça devenait plus raide jusqu'au col d'Avernaz. Je débouchais alors la haute plaine de Plaines Joux, d'où je suis redescendu en direction de Bogève. Après un petit crochet par le petit col du Perret, la descente se poursuivait vers le sud-ouest. Mais pas pour longtemps car j'ai bientôt obliqué à droite pour monter encore au col de Ludran et arriver ainsi à St-André-de-Boëge. Après une toute petite remontée, c'était ensuite une longue descente dans la vallée de la Menoge jusqu'à son confluent avec le Foron près de Bonne. J'étais alors sur une route avec bien des voitures et camions, mais qui m'évitait de faire trop de détours en direction d'Annemasse. Changement de décor à partir de cette ville: une récente piste cyclable (et piétonne) directement jusqu'au quartier des Eaux-Vives à Genève. Une belle réalisation transfrontalière. Il ne me restait alors plus qu'à me diriger vers le bout du lac Léman, traverser le pont du Mont-Blanc et rejoindre la gare de Genève-Cornavin pour y prendre un train et rentrer au bercail.

PS / 19.8.2023